Marseille, Capitale de la Culture
Intitulé Marseille Provence aux mille visages, ce troisième épisode "symbolise l’échange et l’envie de découverte". De septembre à décembre, des hommages seront rendus aux grandes figures méditerranéennes : Averroès, César et Le Corbusier notamment. Au cours de ce dernier épisode la technologie s’invite comme nouveau medium artistique dans ectopie, l’innovation culinaire se partage autour d’une table pour le Théâtre des cuisines. La nouvelle création théâtrale et musicale investit les scènes marseillaises, alors que le Festival littéraire L’invention du réel raconte les liens tissés par l’écriture sous toutes ses formes. Avoir été désignée Capitale européenne de la culture devant Lyon, Toulouse et Bordeaux n'a pas été le fruit du hasard, mais la conséquence et la consécration de la politique culturelle mise en place par le maire, Jean-Claude Gaudin, à Marseille, depuis 1995. Aujourd'hui, avec une dépense de 155 euros par habitant, Marseille se situe juste derrière Berlin, la référence en Europe, et démontre, au quotidien, un investissement public fort dans le domaine de la culture et des industries de la connaissance. Des arts de la rue aux arts plastiques en passant par le théâtre, le cinéma, les musiques de tous horizons ou encore la danse, tous ces champs d'expression artistique sont présents dans la cité phocéenne et souvent au plus haut niveau. Avec sa désignation comme capitale européenne de la culture, la cité phocéenne rend hommage à ses bâtisseurs. La cité Radieuse de Le Corbusier.
Une mise en lumière du potentiel de Marseille
Marseille Provence, Capitale de la culture en 2013, est pourtant un nouveau défi qui va permettre à la deuxième ville de France la mise en lumière de cette richesse, de ce potentiel passé, présent et à venir qui va conduire Marseille à proposer un modèle respectueux de l'alchimie singulière et fragile de l'action culturelle locale. Cela passe par l'émergence de nouveaux espaces culturels comme le Mémorial de la Marseillaise et la Maison des cinématographies de la Méditerranée du château de la Buzine, inaugurés à l'été 2011, par le Silo et sa salle de 2 000 places, à l'automne 2011. C'est aussi la Cité des arts de la rue, dédiée à la création et à l'expression culturelle, un site unique en Europe, le Centre de danse en résidence du danseur Michel Kelemenis ou encore le Musée des Civilisations d'Europe et de Méditerranée qui créera, en complémentarité avec le musée du Quai Branly et avec la cité nationale de l'Histoire de l'Immigration, un pôle intellectuel national.
Revisiter l'offre muséographique
Cela passe encore par une revitalisation de l'offre muséographique. C'est dans cette perspective que s'inscrivent la rénovation des musées d'Histoire et de Longchamp, ainsi que la création d'un musée des arts décoratifs et de la mode au Château Borély. Ces opérations attestent de la détermination de la ville à mettre en valeur son patrimoine architectural en offrant à ses collections, un écrin digne de leur beauté. La volonté municipale est également de réaliser les projets culturels les plus innovants dans d'anciennes friches industrielles, comme autant de lieux de mémoire qui participent à la rénovation de la cité. Il n'est pas neutre que Marseille ait délibérément choisi de préserver ainsi son patrimoine industriel pour le transformer en lieux de création, de production et de diffusion parmi les plus novateurs. C'est le cas pour la Cité des arts de la rue, dans les anciennes huileries "L'abeille", de la Friche de la Belle-de-Mai, dans les anciennes manufactures de tabac.
Le ferment de la cohésion sociale
Plus qu'ailleurs, la culture est enfin érigée en ferment de la cohésion sociale, ouverte aux jeunes de toutes origines, de tous quartiers... Elle efface toutes frontières entre culture savante et culture populaire pour placer Marseille à l'avant-garde du renouveau des formes d'art les plus contemporaines : cirque, arts de la rue, musiques actuelles, arts numériques, danse et poésie urbaines... Marseille Provence 2013 démontrera surtout que la culture de la cité phocéenne n'a pas vocation à jouer les faire-valoir, à être une simple vitrine du renouveau de la ville mais, au contraire, à devenir une composante essentielle de son attractivité économique et touristique. Les dix millions de visiteurs attendus en 2013 en jugeront à travers les événements sans fausse note qui jalonneront l'année... Dans cette perspective, les élus de la Majorité municipale développent au quotidien des initiatives, en particulier pour l’apprentissage de la citoyenneté, pour l’information électronique, pour la sensibilisation des jeunes au respect de notre environnement, pour l’accès à la santé, et aussi pour l’accueil dans les services publics marseillais. Ce Plan, doit contribuer à mieux cimenter encore notre pacte social républicain. Il constitue un plus pour notre République, celle que nous voulons une et indivisible. Un plus pour le respect de soi-même et des autres à partir de règles de conduite.
Très bonne note pour la capitale de la culture
Des députés européens venus visiter plusieurs sites en Provence ont salué le caractère «exemplaire» de la ville et les retombées positives et durables de l'événement sur la cité phocéenne. La bonne élève Marseille obtient les félicitations du jury. Une délégation de députés européens a visité mardi et mercredi plusieurs sites de la capitale européenne de la Culture, intramuros et alentour, relevant leur caractère «exemplaire». Une appréciation de bon augure, alors que doit bientôt être présenté un projet de loi sur la redéfinition du label. « Marseille dit à l'Europe ce que veut dire une capitale de la Culture », a déclaré le député italien Marco Scuria au cours d'une conférence de presse.
