Les Musées en France
- L’appellation Musées de France, créée par la loi dite Musée (4 janvier 2002), regroupe les musées français dans la perspective d'un grand service public muséal. Les musées nationaux (propriété de l’Etat) bénéficient de l’appellation Musées de France ainsi que les musées de collectivités, d’association ou de fondation, anciennement « classés ou contrôlés ». L'appellation peut être demandée auprès de la commission scientifique nationale des Musées de France. Elle est attribuée par le Ministre de la Culture et de la communication, sur avis du Haut Conseil des Musées de France. Elle impose des obligations d’organisation de l’établissement et de gestion des collections : conservation, restauration, étude, valorisation et enrichissement des collections, diffusion et communication de l’offre culturelle auprès des publics. Le Ministère de la Culture et de la communication assure par le biais du Service des musées de France de la Direction générale des patrimoines et des services des musées des Directions régionales des affaires culturelles, le contrôle et l’expertise de ceux-ci. Les Musées de France (de collectivités, d’association ou de fondation) sont soumis au contrôle scientifique et technique de l'État, qui se traduit notamment par les commissions scientifiques régionales pour les acquisitions et pour la restauration, mis en œuvre par les affaires culturelles.
• Le Musée d’Orsay, Paris : Inaugurée en 1900, la gare d’Orsay fut construite par Victor Laloux. Désaffectée dès 1939, elle remplit alors différents usages. En 1977, il fut décidé d’y aménager un musée en respectant son architecture. De grands travaux de rénovation initiés en 2009 visant à mieux exploiter l’espace et à améliorer la présentation des œuvres ont été achevés en 2011. La grandiose nef, mise en valeur par l’architecte Gae Aulenti, marque l’axe du musée. Ne manquez pas la vue à travers l’immense cadran de l’ancienne gare et depuis la terrasse adjacente. Parmi les innombrables chefs-d’œuvre d’Orsay, il en est d’incontournables. L’Angélus de Millet, devenu une icône. Un enterrement à Ornans et L’Origine du monde de Courbet, chefs-d’œuvre de réalisme. Le Déjeuner sur l’herbe et L’Olympia de Manet, annonciateurs de l’impressionnisme. La série des Cathédrale de Rouen de Monet, le Bal du moulin de la Galette et les Jeunes Filles au piano de Renoir, parmi les plus illustres œuvres impressionnistes. Le monde de la danse par Degas et celui des cabarets par Toulouse-Lautrec.
• Le Musée du Louvre, Paris : Dans les années 1980, le musée est totalement remodelé, sous la direction de l’architecte Ieoh Ming Pei ; sa pyramide de verre est inaugurée en 1989. Les travaux ont permis l’ouverture de nouvelles salles et de 3 cours intérieures. On compte désormais 38 000 œuvres exposées dans plus de 73 000 m2. La pyramide de verre, qui marque l’entrée principale du musée, a inscrit le Louvre dans la modernité. L’audacieuse verrière ondulante du nouveau département des Arts de l’islam, inauguré en septembre 2012, signe la capacité du musée a toujours se renouveler. Intégrer ainsi la modernité n’en fait que mieux ressortir les charmes de l’ancien palais. Le Louvre rassemble des œuvres allant de l’Antiquité jusqu’en 1848 réparties en 8 départements. S’y ajoutent une centaine d’œuvres des arts premiers, présentés dans le pavillon des Sessions, antenne du musée du Quai-Branly. Les nouvelles salles des objets d’art du XVIIIe siècle, inaugurées en 2014, ressuscitent avec éclat l’art de vivre à la française de Louis XIV à Louis XVI, grâce à la reconstitution de décors.
• Le Musée Rodin, Paris : Le musée Rodin a été créé en 1916, à l’initiative de Rodin, grâce aux trois donations successives qu’avait consenties l’artiste à l’État de ses œuvres, de ses collections, de sa bibliothèque, de ses lettres et manuscrits. Il est établi sur le site choisi par le sculpteur : l'hôtel Biron et son jardin, un hôtel particulier construit au début du XVIIIe siècle, que Rodin occupait, comme locataire, depuis 1908. Ce dernier a aussi fait don de sa résidence à Meudon, la Villa des Brillants, qui constitue aujourd’hui une annexe du musée. La renommée internationale de l’artiste, auteur de sculptures universellement connues, telles Le Penseur, devenu une icône de l'art occidental, ou encore Le Baiser contribue à la notoriété des lieux. Le jardin de sculptures, d'une superficie de trois hectares, se partage entre une roseraie, au nord de l’hôtel Biron, et un grand parterre, au sud, tandis qu'au fond du jardin, terminant la perspective, une terrasse et une charmille adossée à un treillage dissimulent un espace de repos. Deux parcours thématiques ont été conçus : le « Jardin d'Orphée ».
• Le Musée de la Tapisserie de Bayeux, Bayeux: Sur près de 70 mètres de long et 50 centimètres de haut, elle relate la conquête de l’Angleterre en 1066 par Guillaume le Conquérant, duc de Normandie. Chef d’œuvre de l’art roman, elle a probablement été commandée par son demi-frère, l’évêque Odon, pour orner la nouvelle cathédrale de Bayeux, consacrée en 1077. Remarquablement conservée, la Tapisserie de Bayeux est inscrite au registre « Mémoire du Monde » de l’UNESCO, afin d’être protégée et recensée comme document d’intérêt universel. Maintes fois sauvée au cours de l’Histoire, la « Telle du Conquest » son autre nom, continue de révéler ses secrets. Elle est exposée au Musée de la Tapisserie de Bayeux, au sein du Centre Guillaume le Conquérant, ancien Grand séminaire de Bayeux, depuis 1983. Avec près de 400 000 visiteurs par an, elle attire le public du monde entier et reste une source d’inspiration artistique internationale.
• Le Musée de l’Hôtel-Dieu, Beaune : L’Hôtel-Dieu, avec ses façades gothiques, ses toits vernissés, tapissés de figures géométriques aux couleurs flamboyantes, fait partie du patrimoine des Hospices de Beaune, institution charitable créée en 1443 par Nicolas Rolin, chancelier du Duc de Bourgogne et son épouse Guigone de Salins. Préservé dans un état exceptionnel de conservation, ce monument est un rare témoignage de l’architecture civile du Moyen Age. Ses salles réunissent une vaste collection d’objets, meubles et tapisseries de cette époque. Un séjour en Bourgogne ne se conçoit pas sans une visite de l’Hôtel-Dieu, dont le point d’orgue sera le polyptyque du Jugement Dernier de Rogier van der Weyden, chef d’œuvre unique et mondialement connu. Préservé dans un état exceptionnel de conservation, ce monument est un rare témoignage de l’architecture civile du Moyen Age. Ses salles réunissent une vaste collection d’objets et tapisseries de cette époque.