Parfums de France
Entre le Paris des créateurs de senteurs prestigieuses et Grasse, la capitale historique des fleurs et des professionnels du « nez » sur la Côte d'Azur, la France possède les plus belles références de la filière parfumerie. L’activité de la Capitale mondiale des parfums est essentiellement tournée vers les relations internationales qui font que la trentaine d’usines de parfums envoient leurs créations dans le monde entier. De tous les coins du monde, des matières premières sont acheminées vers Grasse, pour être traitées. Voilà pourquoi Grasse a réussi le pari de faire de son industrie un véritable art, alliant luxe, raffinement et qualité des produits créés ou transformés. Un art perceptible en visitant une parfumerie, en créant son propre parfum au cours d’un atelier, ou en flânant ou sein des ruelles du centre historique. L’activité de la Capitale mondiale des parfums est tournée vers les relations internationales. Du monde, des matières premières sont acheminées vers Grasse.
• Les Fleurs (champs et jardins) : Les fleurs ont donné à Grasse, Capitale mondiale de la Parfumerie, ses lettres de noblesse. La ville était autrefois ornée tant au niveau visuel qu’olfactif par des jardins et des champs de fleurs de jasmin, de roses et de tubéreuses, les trois fleurs reines dans l’art de la parfumerie. Aujourd’hui une vingtaine d’exploitants les cultivent et ont été aménagés afin d’y conserver ce patrimoine
• Parfums, savoir-faire et saveurs : L'activité de la capitale mondiale des parfums est essentiellement tournée vers les relations internationales qui font que la trentaine d'usines de parfums envoient leurs créations dans le monde entier. De tous les coins du monde, des matières premières sont acheminées vers Grasse pour y être traitées. Grasse a réussi de son industrie un véritable art, alliant luxe et raffinement.
Histoire
Les plus délicates fragrances envoûtent les esprits depuis l'Antiquité et tout autour de la Méditerranée. L'usage du parfum est encore préféré à celui du savon au XVIIIème siècle ! Hormis Cologne en Allemagne, célèbre pour l'invention d'une eau odorante, c'est notamment sur les coteaux azuréens de Grasse, dominant la baie de Cannes, que se développent les techniques pour obtenir des extraits de parfum « pur », par distillation à la vapeur d'eau ou grâce à l'alcool comme excipient. Douée par son climat, la ville récolte à l'époque à grandes brassées les fleurs odorantes : roses, lavandes, jasmins, etc. Aujourd'hui, les processus ont bien sûr évolué et les millions de fleurs nécessaires sont surtout importées mais les meilleurs « nez » les professionnels qui composent les senteurs - ont toujours leurs repaires à Grasse et Paris. Ils travaillent à de subtils mélanges en jouant avec une collection de tubes remplis de liquides précieux, dit « orgue à parfums ». Entre les deux « capitales », on apprend ainsi que l'on classe les parfums en 7 familles olfactives. On apprend aussi que l'on utilise outre les pétales de fleurs d'autres matières végétales : fruits comme l'orange ou la vanille, des résines comme la myrrhe ou l'encens, et même des mousses, des herbes ou des racines comme la verveine ou le vétiver, des épices comme la cannelle, etc.... des graisses et sécrétions animales.
Grasse
Visite des distilleries de Grasse. Fragonard, Galimard et Molinard sont des « fabriques » qui font visiter leurs ateliers aux méthodes modernes ou présentent un musée qui évoque les techniques anciennes. Jasmin, roses, tubéreuses... Le microclimat grassois permet de faire pousser sur place des fleurs aux parfums délicats : rose, jasmin, jonquille, œillet, tubéreuse, fleur d'oranger, violette... Le jasmin est introduit d'Inde en Europe au XVIIe siècle. La culture du jasmin en plein champ est rendue possible grâce à l'irrigation des terres (1868 canal de la Siagne). Chaque matin une bonne cueilleuse ramasse 2 à 3 kilos de fleurs de jasmins. Pour obtenir 1 kilo il faut environ 8000 fleurs. Ce travail harassant de cueillette occupe une main d'œuvre féminine saisonnière. Pendant plus d'un siècle et demi, la culture et le traitement industriel du jasmin jusqu'à l'obtention d'une essence absolue constituent le monopole du Pays grassois. En 1903 une première bataille de fleurs est organisée à Grasse : des chars fleuris parcours la ville. Cette fête sera reprise à partir de 1970 : la fête du jasmin le premier weekend d'août.
• Fragonard : Fondé en 1782, l'entreprise a pris le nom d'un grand artiste-peintre en simple hommage. Elle présente aujourd'hui une visite d'atelier à Grasse mais aussi deux "lieux musées" à Paris: rue Scribe (près de l'Opéra Garnier) et boulevard des Capucines. La Fabrique des Fleurs : une usine contemporaine entourée d'un superbe jardin de plantes à parfums, dédiée à la parfumerie, savonnerie et autres produits.
Paris
La marque Guerlain incarne pleinement l'esprit du parfum depuis 170 ans tout juste. Pionnier de la création de fragrances, dès 1828, Guerlain représente aussi une saga familiale parisienne et un véritable patrimoine culturel, puisque cinq générations de créateurs ont composé plus de 600 parfums, dont les célèbres « Charade », « Parure », « Samsara », « Shalimar » ou « Instant » ! Le design des flacons fait aussi partie du prestige des parfums Guerlain ; il est souvent confié à des cristalliers de renom international ou à des artistes fidèles à l'entreprise. En 1976, Jean Laporte fonde L’Artisan Parfumeur, avec comme objectif de valoriser l’aspect traditionnel et artistique du parfum, et en s’inspirant de matières naturelles (fleurs, épices, fruits…) de souvenirs d’enfance (La Chasse aux Papillons, Jour de Fête,…) et de voyages olfactifs (Dzongkha, Timbuctu,…). Le produit phare, Mûre et Musc fut le pionnier des parfums fruités, en jouant sur la facette fruit rouge des notes musquées. Découvrir les matières premières, savoir les reconnaître, percevoir une note de tête ou de cœur...