Féerie en Côte d'Émeraude (Bretagne)
Bretagne, pays des rêves, terre où les cieux sont l’univers, antre des hommes et du Celtisme. La Bretagne a vu son indépendance disparaître par les différentes alliances menées, dans l’optique de préserver son peuple par Anne de Bretagne (1488-1514), dernière souveraine du royaume de Bretagne. Située à quelques heures de routes des grandes agglomérations (Paris, Lille et le grand Nord..), cette région, aux 4 départements, aussi riches que diversifiés, nous a accueilli et nous a quelques peu ouvert les portes de ses sentiers menant à la féerie. Nous allons ainsi vous conter dans les quelques pages à venir, l’émotion qui étreint le visiteur lors d’un séjour en Côte d’émeraude À cheval sur deux départements les Côtes-d'Armor (22) et l'Ille-et-Vilaine (35) la Côte d'Emeraude constitue l'un des sites naturels les plus touristiques de France. Elle tire son nom de la couleur de ses fonds, semblables à la pierre précieuse éponyme. Elle est véritablement de couleur émeraude
Découvrir la Côte d'Émeraude
L'origine de ce nom ne remonte qu'à 1890. Un certain Eugène Herpin la baptisa ainsi pour faire le parallèle avec la Côte d'Azur. Cette partie de la côte manchoise a, depuis, conservé cette précieuse appellation. La côte d’Émeraude est nommée en raison de la couleur de sa mer.
• St-Malo, la ville corsaire : Cette ville, à elle seule, aurait méritée la durée totale de notre séjour afin de nous donner le temps d’y découvrir toutes ses richesses et les mystères qu’elle renferme. On peut dire que la ville est scindée en deux, le nouveau « St Malo », celui des quais et des différents villages qui se sont regroupés pour ne former qu’une seule entité. Et il y a le centre historique de la ville qu’est l’intra-muros. Celui-ci est entouré de superbes fortifications limitrophes à la mer (les plages et le port de plaisance). Les rues sont animées, pleine de vie mais le passé est continuellement présent. Cette ville est aussi belle de jour comme de nuit, avec des commerces attrayants, ouverts tard le soir (22H/23H printemps et été). La restauration y est de qualité à des prix attrayants, vu la concurrence. De nombreuses animations...
• Les bords de mer : L’intra-muros est bordé par le port d’un côté et par des kms de plages de l’autre. L’été se sont de jolis coins de baignades qui s’offrent à nous alors que pour les autres saisons, ils se transforment en d’agréables sentiers de promenade. A quelques centaines de mètres du bord de la plage principale se tient un îlot forteresse, qui se dresse, fier devant la ville et ses badauds. En son temps, il était sensé protéger la ville contre d’éventuels agresseurs extérieurs. Les forteresses de la commune sont d’agréables coins d’ombres pour les craintifs du soleil. La ville a eu aussi la bonne idée de ne pas dénaturer les lieux (pas de constructions horribles défigurant le paysage et mercantiles). La plage continue tout au long des kms de digues que comprend la commune. Le boulevard limitrophe à la mer, devient un lieu piétonnier.
• Cancale : Situé à une quinzaine kms de St Malo, à mi-chemin avec le mont St Michel, 2 routes s’offrent à nous pour nous permettre d’y accéder. Une plus courte traversant les villages et l’autre, que je ne pourrais que vous conseiller, vous permettra de découvrir de magnifiques horizons, en cherchant un tout petit peu. A la sortie de St-Malo, plusieurs endroits nécessitent en effet un arrêt car criques et magnifiques plages de sable fin bordées de collines se marient à l’abri des regards. Les promenades et l’eau attendent la communion, dans le respect, avec l’homme. Cancale est une petite ville où la priorité n’est pas la baignade ni les plages mais l’horticulture et la ville est conditionnée autour de cette activité. Un petit boulevard longe la côte avec une vue magnifique, quand la brume et le crachin ne se mêlent pas aux décors.
• Dinard : Nouveau départ, nous partons pour la commune balnéaire de Dinard, réputée pour ses plages et ses villas classées, pas vraiment la ville ouvrière. Petite commune bourgeoise et coquette, ses petites rues ne sont pas faites pour accueillir le flux de touristes que l’attrait des plages amène. Il faut s’armer de patience avant de pouvoir pénétrer dans la commune et espérer trouver une place de parking. Quelques magasins sont implantés près ou dans le centre mais pour les achats, on ne peut que conseiller une visite, le samedi matin, sur le beau marché composé de produits traditionnels et de commerçants. En fin d’après-midi ou en soirée, une promenade sur le chemin qui s’écoule le long de la falaise, au-dessus d’une piscine qui est en fait un bassin en béton qui se remplit naturellement d’eau de mer, cela reste singulier..
• Brocéliande : A quelques encablures de la côte, juste à côté de Rennes, se dresse la mystérieuse forêt de Brocéliande. Celle-ci justifie largement, de par son aspect historique et légendaire, la création d’un site. Je me contenterai donc de l’effleurer par écrit. Nous choisissons une maison d’hôte du 19° pour une héberger pour une nuit sur la commune de Montauban de Bretagne. Assez chic et rigolote avec son petit côté Kitsch, le petit (uniquement de par le nom !) déjeuner Breton étant inclus dans le prix. Nous vous épargnerons la visite du village, vu quand son centre, longeant le lac, nous sommes tombé nez à nez avec l’usine d’un fameux fromager industriel trônant face au marais local. Tout l’attrait se situe donc à la sortie du village où la forêt de Brocéliande trône fièrement. Une promenades qui méne au tombeau de Merlin.
• Le Mont St Michel : Notre séjour se termine par le site le plus visité de France et sûrement le plus rentabilisé. Situé à la frontière avec la Normandie (il est d’ailleurs officiellement en terre normande). Cet extraordinaire monument qui fut érigé grâce à la dévotion et aux sacrifices de prêtres et de fidèles. L’incroyable architecture des lieux laisse rêveur, notamment dû à la complexité engendrée par les caprices d’une nature au départ assez hostile à l’homme. Mais ici, nos contemporains ont su s’implanter et ils ont fait de ce lieu un supermarché touristique. Tout y est payant, tout doit être rentable, à commencer par le parking obligatoire. Une seule route mène au lieu « sacré » et de pauvres gars sont payés pour effectuer d’éternel aller-retour afin d’empêcher les touristes qui auraient l’arrogance de s’arrêter pour observer avec du recul.